Venez rejoindre le Rotary Club Courcelles 2000 le mercredi 13 décembre à 19h30 pour une conférence tenue par Jean-Emile Vanderheyden ! Depuis quelques années, les maladies neurodégénératives s’imposent de plus en plus comme les maladies de fin de vie, car les progrès techniques et médicaux ont permis non seulement l’allongement de l’espérance de vie, mais aussi de nettement mieux soigner les pathologies cardiovasculaires et cancéreuses qui étaient jusqu’ici, les causes les plus fréquentes de morbidité et mortalité chez l’adulte âgé.  La maladie d’Alzheimer est la plus fréquente de ces pathologies neurodégénératives concernant environ 150.000 patients en Belgique (et 60% des démences car d’autres étiologies curables et non-curables sont à rappeler ici) ; la seconde en fréquence, la maladie de Parkinson concerne environ 30.000 patients belges. La maladie d’Alzheimer, qui ne veut pas dire d’office démence, même si ceci est généralement son évolution ultime est la plus fréquente des maladies neurodégénératives, caractérisées surtout par l’atrophie des hippocampes cérébraux contenant des neurones fonctionnant à l’acétylcholine et résultant donc en un déficit en ce neurotransmetteur.

Nous aborderons toutes les facettes cliniques de cette perte cognitive (particulièrement les signes de début, le diagnostic précoce et précis), physiopathologiques et les aspects thérapeutiques médicamenteux et non-médicamenteux. Ces derniers sont importants car les résultats thérapeutiques par les médicaments spécifiques sont encore fort faibles permettant de repousser la maladie de  seulement 2 ans en moyenne. De plus, aucune nouvelle médication spécifique n’est disponible depuis 20 ans, malgré une recherche internationale très active.   

Il est donc important d’envisager la prise en charge pluridisciplinaire, les moyens préventifs avec les différentes stimulations cognitives, les stimulations multi-sensorielles avec la mnémothérapie par les chansons ou les photos, et la nécessité de trait d’union entre le patient, sa famille et ses soignants. Ces thérapies non-médicamenteuses, en plein développement, donnent de plus en plus de résultats intéressants sur la joie de vivre des patients, ce qui change diamétralement  la façon de voir cette maladie, car je peux dire avoir vu, grâce à l’application de ces thérapies via la danse, la musique, le chant…. de nombreux patients Alzheimer heureux !

Neuropsychiatre à vocation neurologue, Jean-Émile Vanderheyden s'’est particulièrement impliqué dans la prise en charge des maladies neurodégénératives. Il a créé et dirigé pendant 20 ans une structure hospitalière multidisciplinaire pour patients parkinsoniens. Actuellement, il se consacre à une pratique privée et à la fonction de rédacteur en chef de la revue belge bilingue Neurone/Neuron. Depuis quelques années, il est le président d’'Actu-A (Association carolorégienne trait d’union Alzheimer).